Burnout et autodafé de Dieudonné Raider
Dieudonné éteignit la télévision. Jamais il n’avait entendu autant de mensonges. Il se félicitait du clap de fin sur son cercueil politique. Ses échecs étaient prémédités. L’essentiel était de donner l’image que la politique ne voulait plus de lui. Il se resservit une coupe de Champagne. Les bulles le ramenaient à son rêve d’enfant. Devenir directeur de la plus grande porcherie du pays.
L’idée avait fait son chemin. Contrairement à ses camarades, de classe libérale, Dieudonné était né au sein d’une famille modeste. Il sondait régulièrement ses parents sur l’origine, pressentie comme illicite, de leur précarité:
— D’où ça vient qu’on est pauvres? Quelqu’un peut me donner un élément de réponse dans cette maison?
Porphyre n’en était pas au premier règlement de compte avec son jeune fils. Aussi, se plaisait-il, de temps à autre, à charger ce dernier de la preuve matérielle de leur pseudo-pauvreté:
— Tu ne feras croire à personne qu’on est des pouilleux, Dieudonné. Montre-moi un objet qui me démontrerait qu’on a besoin des Petits Riens. Regarde-toi dans le miroir…
— Mon miroir, c’est mon compte en banque…
— Des années de vaches maigres, Dieudonné. Déjà pour elles, il n’y a rien. Alors, pour ton cochon…
— Les tirelires de mes amis sont remplies… Maman, dis quelque chose….
Dieudonné lorgnait vers son porc en téflon. Peggy, l’air contrit, ballotait en touche:
— Ton père gère l’argent de poche…
Il avait beau être son p’tit poyon, couvert d’eczéma à force de se gratter, Dieudonné dérangeait sa mère avec ses questions piégeuses.
Le rêve d’enfant s’était déposé au pied du mur des idéaux adolescents. Les charges contre le plastique avaient amené Dieudonné à revoir son projet. Il ferait dans la superproduction de tirelires-cochons en céramique. Aux premiers temps du cochon-tirelire, il était fréquent qu’on brisât d’un coup de marteau le porc laqué de porcelaine. Dieudonné se voyait à la tête d’un patrimoine dans lequel tremperaient des millions de porcs virtuels. L’opération était proche du blanchiment. Il lui faudrait transformer, grâce à des mains tierces qui se mouilleraient pour lui, la terre corrompue — de la merde si possible locale —, en une création lisse: “Dieudonné Raider. L’authentique tirelire-cochon 100 % céramique”. Un cochon stable et fiable dans la fente duquel les gens pourraient faire tomber leurs piécettes. Celles-ci, propres, se sentiraient capitonnées dans le ventre d’un porc issu de l’élevage familial. Les recettes du cochon domestique se tiendraient éloignées des vertiges de l’argent sale qui tombe toujours du ciel sans forcément retomber sur ses pattes. Quelle émotion de tracer les quatre saisons du porc. Séché, cuit, recuit et vitrifié. Si ça marchait, alors il concevrait pour quelques initiés une gamme de luxe. L’équivalent du 100 % ibérico bellotas: Le porc-tirelire Haute Terracotta de Holst Porzellan.
À quelques fenêtres de son dix-huitième anniversaire, Dieudonné échangeait avec son père:
— Tu vas faire quoi l’année prochaine?
— Les cochons en céramique… Il me faudrait de l’argent pour me lancer… Vous venez d’hériter…
— Tu élèveras les cochons avec qui tu veux, mais tu fais d’abord ton droit… Je passe ma vie à faire des portes pour vous en ouvrir…
— Je demande juste des fonds à prêter…
Le message était clair: ne pas compter sur le capital du clan Raider.
— Dieudonné, pour ne pas que tu sois déçu, maman et moi n’avons pas les moyens de te fêter comme on aurait voulu…
— Pas grave. Mais l’argent…
— Ne parle pas de ça… Je t’avais acheté des billets de loterie, mais ta compulsive de mère les a grattés dans mon dos…
Dieudonné examina, plus méfiant que déçu, les billets:
— Perdants tous les cinq?
— Oui.
Dieudonné quitta la maison parentale hargneux ce soir-là. Il devrait patienter sur le quai de la gare du futur en attendant encore longtemps la correspondance avec le train de vie qui lui conviendrait.
“Je suis né pauvre par hasard. Je deviendrai riche par hasard”, s’était répété inlassablement Dieudonné. L’homme, né trop tard, avait dû s’armer de patience pour voir la prophétie auto-réalisatrice s’accomplir. Il avait mis de côté ses idées de percer dans les cochons-tirelires, une fois repérées ses qualités oratoires par le président d’un parti libéral.
Chez les Grecs, Dieudonné aurait pu atterrir en politique par tirage au sort. On raconte que, pendant l’Antiquité, pour éviter la brigue, on laissait l’alea décider. Si notre homme était bien né, il aurait pu être propulsé à un poste intéressant à la Cité, par hasard. J’ai suggéré à Dieudonné que notre époque ne le comprenait pas. Que ses ennuis venaient de cette constatation. Qu’il aurait dû se faire naitre chez les Grecs. Il s’est emporté:
— Les Grecs, c’étaient des petits. Moi, j’ai été élu. Personne ne peut dire que la présidence de mon parti, mes portefeuilles ministériels, mon siège de Commissaire européen, aient été obtenus par hasard. Par contre, je viens de créer un précédent historique. J’ai détruit mon image en utilisant le hasard. J’ai volé tout ce que j’ai pu au principe de hasard. Pour disparaitre en tout état de cause. Hors de cause. Disparaitre en fait et en droit. Bon, ne le prends pas mal Lucien, mais j’aimerais lire un peu… Je suis fatigué.
— Je file chercher les billets que tu m’as demandés.
Je ne me suis pas présenté. Je m’appelle Lucien Carrangle. Je suis le gestionnaire de fortune historique de Dieudonné. Je l’ai accompagné avant qu’il ne soit finalement fatigué d’être riche. Je suis également son gestionnaire de fortune géographique. Je l’ai suivi partout quand il était aux Affaires étrangères.
Quand je suis revenu dans le salon de Dieudonné, j’ai entendu l’explosion du deuxième bouchon de Champagne. Il s’est dirigé vers sa bibliothèque et s’est emparé de L’atlas historique à gratter. Cadeau de Larissa, m’a-t-il précisé.
— Un ouvrage génial, Lucien. Je gratte des voyages dans des époques qu’il m’aurait intéressé de visiter. Le Qatar au XXIIe siècle, l’Ouzbékistan il y a cent ans…
— Tu me le prêtes?
— Désolé mais non… Ce n’est pas un livre qu’on termine ou qu’on survole comme un vulgaire atlas… Ou un dictionnaire écrit pour les noms communs des mortels… Je lis deux pages, je gratte certaines zones grises, et je me couvre de pataca à Macao. Tu te souviens de la pâte à cacao aux fèves d’or?
— Le pied…
— Au chapitre suivant, je me déshabille de Taka éthique au Bangladesh. Je change les Won pour le win-win avec les Yen. Je t’offre un coin d’Israël sur un plateau de Shekel: prime de fidélité oblige. Kip your calm au Laos. On roupille avec Larissa, toi et Thérèse, en file indienne, derrière les cordillères de pesos avant d’attaquer les roupies népalaises… J’attaque la groupie du paki local qui me ravit mes roupies… Je fuis le dollar des Bermudes… Tu te souviens?
— Et comment!
— Les bermudas qui tombaient pour un coin de triangle poilu et perdu. Mon raid aérien pour la forza di lotto m’amène à ne pas convoiter les couronnes dentaires et viagères des vieilles Danoises. Lucien, tu comptes te lancer dans le tourisme monétaire sans moi, très bien, mais fais attention si tu transportes une valise remplie de colons du Costa Rica…
— Pourquoi?
— En grattant un peu, tu peux explorer, grâce à la colonoscopie d’une pièce de monnaie, les chemins de traverses empruntés par l’État pour te la mettre bien profond… Tu vas poursuivre le voyage sans moi. Avec ce bouquin, je persiste et signe pour l’assignation à résidence. Je suis revenu du voyage, vraiment.
— Sûr?
— Oui. Continue à aller te faire plumer le fion en changeant tes Quetzal du Guatemala contre des serpents d’or. Fais-toi un vrai pont d’or du Nicaragua à Cordoue. Ne parle pas de moi aux Bahamas…
— Il y a prescription…
— Les billets de loterie ont une date de péremption aujourd’hui, mais la vraie prescription n’existe pas. Les gens grattent jusqu’à ce qu’ils trouvent quelque chose. Marre qu’on gratte les riches pour donner aux pauvres. J’ai décidé de gratter moi-même. Tout ce que je trouvais sur mon passage. Mes couilles. Les fonds de tiroir de l’Europe. Le papier… Protège-toi, Lucien. La meilleure crème solaire écran total reste le dollar. Le filigrane te protège contre les faux-soleils. Veille à avoir la bourse bien accrochée dans les îles Caïmans. Certaines reptiliennes sont spécialisées pour détecter les odeurs qui rendent l’argent sale.
— L’argent te monte à la tête, Dieudonné. Tu trouves que tu vas bien?
— Oui, mon patrimoine s’agrandit. Je viens de défretter une forêt de real brésiliens pour trouver l’or dans le cœur du poumon de la planète.
— Tu devrais faire un pas de côté.
— Ce n’est que le début… J’ai un rendez-vous important demain.
— Tu vas faire une déclaration à la presse?
— Non.
— ça ne te manque pas les avions?
— Ce qui me manque, c’est l’Ile aux cochons, dans l’archipel Crozet, au sud-ouest de l’Océan indien…Depuis que j’ai reçu L’atlas historique à gratter, je sais comment fuir les emmerde…Interdit de jeux à gratter, je gratte sous les cartes… Et tu serais curieux de voir ce qu’il s’y passe. Sous le palimpseste des couches de pays… Une coupe?
Dieudonné a ouvert la page 102 de L’atlas historique à gratter. Puis, c’est comme si j’étais tombé sous le pouvoir anesthésiant de son livre. Une sorte de soumission historique. Ce dont je me souviens, c’est que mon ancien employeur parlait comme un enragé à son bouquin. Il voulait s’offrir un billet à gratter Bruxelles-Moyen Âge. Pour 200 000 euros. Un voyagiste est sorti de la page et lui a fait entendre que la période médiévale était jugée infréquentable par les tours opérateurs: le Ministère des Affaires étrangères et l’Ambassade belge déconseillaient d’ailleurs de s’y rendre. Chiffres et statistiques à l’appui. 532 ans que plus personne n’y avait mis les pieds. Le dernier à y être allé n’en était jamais revenu. Dieudonné est allé voir à la concurrence, furieux. Une autre page de L’atlas historique à gratter, la 201, a volé à son secours. Elle lui a vendu un plan pour gagner le Moyen Âge par des voies moins honnêtes. Dieudonné a dû improviser une marche parrainée virtuelle pour remonter le temps. On lui imposait de collecter des fonds auprès de grands sponsors, dont la Loterie Nationale. Dieudonné, fort d’un capital important, a exigé d’être emmené en 1492, quoi qu’il lui en coûte. Il ne paierait qu’une fois sur place via ses descendants. Je l’entends encore hurler: “Vous serez payé avec des intérêts sur plus de cinq cents ans!” Les voies qui menaient à 1492 et aux prémisses de la mondialisation étaient impraticables. Un accord est tombé pour 1493 vers 2 h du matin. “Ce n’est plus du tout le Moyen Âge”, a bougonné Dieudonné, crachant sur le livre qu’il portait aux nues quelques instants plus tôt. Dieudonné a embarqué à bord de bateaux improbables pendant plus d’un demi-millénaire, larguant des trombes de billets à gratter à des passeurs d’époque sans scrupule. Avec lui, j’en ai sniffé des lignes du temps, dans des décalages horaires, quand il était aux affaires… Jamais rien vu de pareil… Vous n’imaginez pas le prix que ça coûte de remonter dans le temps. Vous ne pouvez parler à personne de votre fatigue. Les passeurs de temps sont sans scrupule. Ils se sucrent à chaque micro-période historique. Des crabes. Pires que les passeurs d’océan, ces dealers de temps. Chaque jour, ils vous demandent le double de la veille. Chaque veille, ils vous demandent le double du lendemain. L’avantage, c’est que les billets à gratter se reproduisaient d’eux-mêmes dans la mallette de Dieudonné, parce que miraculeusement, le temps à l’envers fait fructifier l’argent et l’espoir. Tout banquier responsable sait ça.
Je passais la soirée de ma vie à observer Dieudonné aux prises avec son livre d’histoire. Il avait eu l’intelligence de prendre pour point de départ l’endroit d’où Colomb était parti pour remonter le temps en créant le premier vrai décalage horaire de l’histoire du monde à coups de sauts de puce temporels. À la page 201, j’ai vu Dieudonné disparaitre depuis Palos de la Frontera. Je l’ai vu dormir dans des paillasses où chaque puce se démultipliait à l’envi et avait mille choses à raconter à son oreille. Le pauvre n’arrêtait pas de se gratter. Je l’ai vu embarquer dans des avions, des bateaux, des moteurs à quatre temps, des Citroën, des Panhard, des trains de fortune, des véhicules à vapeur, des moteurs à explosion. Il a pris des chaises de poste, des malles-poste, des diligences. Il a pris des carrosses, des pataches, des coches. Il a refusé le char par principe, arrivant sur un cheval aux portes de 1493. Il a dû quitter des femmes dans la douleur. Vous venez d’un temps où votre amour n’existe plus pour repartir ensuite vers un temps où il n’existait pas encore.
Enfin, quand il est arrivé en 1493, il faisait noir. Dieudonné ne voyait rien. Il n’était pas parvenu à blanchir la nuit. Même en rognant sur ses heures de sommeil, il n’avait pas su transformer la nuit en jour. Il s’est consolé en regardant la mer castratrice casser ses vagues à peine nées. Il a fait des ricochets de maravédis vers l’Europe. L’océan repoussait ses enfants venus à la nage de l’Est. Il se demandait ce qu’il foutait là. Seul avec un sac à dos Fortis Bank et sa sacrosainte mallette qui contenait sa précieuse planche à billets à gratter sur laquelle il surfait avec tant d’aisance. Et ce cordon ombilical de dix mille kilomètres qui flottait comme une ligne de pêche vers sa villa et ses emmerdes futures. Une pelote transatlantique qui tenait plus du fil d’Ariane que du fil de nylon pour tromper de plus gros poissons que lui. Son atlas avait l’épaisseur d’une tranche de lard planétaire. Il coupait des boyaux de petits chorizos criollos. Lentement, comme une vieille cicatrice tectonique, il a laissé l’Europe de demain s’effacer de l’autre côté du soleil et il s’est réveillé avec un souffle médiéval en criant dans mes oreilles:
— Si je dis d’où vient le million d’euros que j’ai soi-disant blanchi, personne ne me croira. Je l’ai gagné à la sueur de mon pouvoir temporel…
Il était déjà l’heure, pour lui, de partir à son rendez-vous. Il m’a prié de déserter la chambre d’amis dans laquelle j’avais pris mes quartiers.
Dieudonné s’était levé dans le froid de décembre et avait enfilé son costume à damier avant de gratter le givre. Il était arrivé à l’avance rue Belliard. Le nom de la rue était tout indiqué pour un siège de la Loterie Nationale. “Bel” et “Liard”. Il scrutait la maison passive fréquentée par des millions de Belges. Elle faisait semblant d’ouvrir une fenêtre pour aérer les couloirs du temps de jeu légal et pour faire rentrer de l’argent propre et de l’air non vicié. Il faisait pleine lumière sur les hautes sphères du jeu. Dieudonné pensa que les Circus qu’il avait tant fréquentés sous la fausse identité de Didier Reynders (c’était tellement gros que ça passait chaque fois) ne possédaient pas de fenêtre. Comme s’il fallait boucher les trous de lumière par où l’argent pouvait rentrer. C’était un peu la caverne de Platon. Ce qu’il s’y était plu. Probablement les plus belles soirées de sa vie. L’enfer du Crazy Dice. Le craving for the thrill. Les martingales. La première fois que la machine à sous avait pleuré ses sanglots métalliques. 203 euros. Au Circus de Charleroi. Plus qu’un symbole, cette victoire sur le hasard, dans un fief socialiste, c’était un acte politique.
À 8 h 55, il avait foulé le tapis rouge et noir. Son pas annonçait un plan de redressement pour sortir le CA dont il avait jadis la tutelle de l’impasse née de son incurie. Depuis qu’il faisait tourner quasiment à lui seul la Loterie, on lui resservait une double ration d’honneurs. Ses déboires ne l’avaient pas mis au tapis. Une stratégie comme une autre. Se laisser aplatir, jouer au gars fatigué de la vie, suite à un échec volontaire pour rentrer par la petite porte. Comme un rongeur. Dieudonné Raider faisait semblant de regarder le monde à plat ventre, au niveau des tapis, en rayant le Parquet fédéral de ses dents blanchies, flambant neuves. Mais il tournait le dos au plancher à la moindre histoire pour river ses yeux sur son obsession architecturale: les plafonds légaux, toujours repoussés vers plus d’altitude. Son père avait raison. Dieudonné était un faux intellectuel. Il était resté manuel au fond de lui. Il avait appris de Porphyre, menuisier, l’art de faire rentrer l’argent par la porte sans le jeter par la fenêtre. En blanchissant l’air au passage. “N’oublie jamais, Dieudonné, pour ta future maison. Des plafonds hauts”. Sauf qu’un jour, dans sa villa luxueuse, le plafond de la cuisine s’était écroulé. Une conséquence de l’effet tympan suite une tempête à laquelle on n’avait pas donné de nom, mais qu’on appelait officieusement Médiatique. The Harder They Fall…
— Entrez, Monsieur Raider! Nous n’écoutons pas les informations, par loyauté…
— Je bénéficie d’une forme d’immunité… Il se pourrait que vous ayez encore besoin de moi. Et puis, tant qu’on ne les a pas grattés, les billets de loterie sont tous présumés gagnants…
— Que voulez-vous dire?
— Les billets à gratter, c’est le contraire des présumés innocents. Plus on gratte, moins on y gagne…
— Pas sûr de vous suivre… Votre demande d’audition tombe à point nommé. Depuis les révélations de la presse, nos rentrées sont nulles. Ce qui est nul ne saurait produire d’effet. On a un point de vente qui doit mettre la clef sous le paillasson. On n’aime pas ça. Une tragédie, Monsieur Raider.
— J’ai une idée.
— Si c’est pour essayer de nous vendre à nouveau une paire de lunettes capable de lire sous les couches grattables de 50 % des billets que nous produisons, c’est non. C’est aux joueurs de s’occuper de la correction de leur propre vue sur la rentabilité de chacun de nos jeux…
C’en était trop pour Dieudonné. Après tout ce qu’il avait fait pour la Loterie… Il s’aspergea, devant le CA, des fiasques de Diesel qui campaient dans les poches de son veston, et se brûla, sans qu’aucun de ses anciens amis ne leva le petit doigt…
