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La Fiction pour dire le monde

Depuis sa création, au lendemain de la Seconde Guerre, par Albert Ayguesparse, Pierre-Louis de Muyser et Joseph Bracops, jusqu’à sa reprise en main par Jacques De Decker en 1998, la revue Marginales s’est donné pour mission de chercher les vérités cachées de l’actualité à travers le prisme de la fiction.

J’ai accepté de reprendre le flambeau, mais à la condition de pouvoir faire évoluer le concept de différentes manières :

  • Ouverture à la Francophonie et à la photographie : des nouvellistes et des photographes de toute la Francophonie seront conviés à collaborer ;

  • Collaboration avec la presse : la « nouvelle » est, par essence, liée à l’actualité, et elle ne se porte jamais mieux que lorsque la presse contribue à son essor. Marginales a donc conclu un partenariat avec Le Soir, principal quotidien francophone de Belgique, qui offrira à la revue une audience exceptionnelle, tout en préservant son indépendance ;

  • Développement digital : ce partenariat repose sur la diffusion électronique, en associant étroitement les deux sites ;

  • Numéro physique : une fois par an, sera édité un numéro papier reprenant les contributions les plus représentatives de l’année écoulée ;

  • Périodicité : trois numéros thématiques seront publiés chaque année : en février, juin et octobre.

 

Dès le premier numéro de cette nouvelle « saison », le pari de la double ouverture est relevé : plus de trente contributions, venues de tous les coins de la Francophonie, des textes et des images. Le partenariat avec Le Soir, comme l’explique Christophe Berti ci-dessous, était évident et naturel ; il est aussi la clé du succès de la diffusion d’une revue qui, si elle s’est toujours inscrite « dans les marges » de l’Histoire, n’a pas vocation à rester enlisée dans les ornières de la marginalité.

Vincent Engel, directeur de Marginales.

Marginales et Le Soir : une triple évidence

Pour Le Soir, s’associer à cette aventure apparaît comme une triple évidence.

D’abord, soutenir la littérature en général, et la littérature belge en particulier, est dans l’ADN du journal depuis ses débuts et ne se résume pas à l’organisation du Prix Rossel chaque année. Chaque semaine, sur le site et dans la version papier, nous tentons de donner, comme Marginales veut le faire, une tribune largement méritée aux auteurs belges.  Et un ancrage dans l’actualité ou à tout le monde dans le débat sociétal auquel les écrivains ont toujours contribué, quand ils ne l’ont pas devancé dans leurs œuvres. Notre projet éditorial se donne pour mission, en toute humilité, d’aider les citoyens à comprendre le monde qui les entoure. La littérature le fait aussi, à sa manière et avec ses codes. La presse et l’édition sont évidemment très complémentaires.

 

Ensuite, et c’est la deuxième évidence, soutenir Vincent Engel dans sa volonté de poursuivre et de moderniser la revue, c’est aussi pour Le Soir rendre hommage à Jacques De Decker, longtemps grande plume de la rédaction et chef du service Culture. Il avait, lui aussi, fait renaître Marginales en 1988 et reprendre le flambeau aujourd’hui, c’est un peu prolonger son œuvre. C’est aussi une marque de respect pour aux dizaines - voire centaines – d’auteurs qui ont fait la richesse et la diversité de Marginales depuis 1945.

 

Enfin, on entend souvent, quand on commente l’actualité au sens large aujourd’hui, que la réalité dépasse la fiction. C’est sans doute vrai depuis longtemps mais c’est particulièrement le cas dans de nombreux domaines de l’info ces dernières années. En passant d’une crise à l’autre, sanitaire, économique, géostratégique, environnementale, on se dit que des auteurs, scénaristes ou metteurs en scène n’auraient pas osé inventer de telles histoires. Pourtant, la littérature apporte depuis toujours une vision importante au débat sociétal, à l’évolution des mœurs, à la défense ou au rappel de valeurs fondamentales. Prendre le point de vue de la fiction, c’est un angle passionnant pour comprendre le monde qui nous entoure. S’ouvrir à la réflexion, confronter des opinions, rêver d’un monde meilleur, tenter de le construire.

Pour toutes ces raisons, Le Soir donnera donc à Marginales ce dont il a besoin : de la visibilité et une tribune pour mettre en évidence les talents du  monde littéraire francophone, au sens large. Lire, c’est rêver, c’est réfléchir, c’est douter.  Lire, c’est vivre.

Christophe Berti, rédacteur en chef du Soir.

Les nouvelles du jour

Les numéros thématiques nécessitent un temps assez long pour leur élaboration, et les thèmes couvrent des questions larges, recouvrant potentiellement de nombreux faits d’actualité. Mais des faits — fussent-ils historiques ou divers — se produisent sans relâche, qui suscitent aussi l’imagination des artistes. Tous ne méritent pas un numéro collectif, d’autant que le temps nécessaire pour mettre sur pied ce numéro thématique peut faire perdre au sujet tout intérêt.

Dans Nouvelles du jour, des nouvellistes et des graphistes apportent leur regard et leur sensibilité sur un événement choisi par eux. Chaque nouvelle est liée à un article de la presse – en priorité notre partenaire Le Soir, sauf si le fait n’a pas été couvert par eux, pour quelque raison que ce soit – et à ce fait. Pour autant, le lien peut être plus ou moins fort, comme le démontrent les nouvelles déjà publiées dans ce nouveau numéro permanent.

Les personnes inspirées peuvent envoyer leur contribution à tout moment par email.

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