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  • Marginales 2023 - PDF
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SKU : MARG2023

Marginales 2023 - PDF

€12.00Prix

Ce numéro annuel reprend les contributions les plus représentatives des numéros thématiques (publiés en ligne) de l'année écoulée :

307 : Balance ton peuple
308 : La loi phallique est dure
309 : Qatarsis et Qatarstrophe sont sur un bateau


123 pages couleurs.

Le sommaire est en 2e illustration.

  • Depuis sa reprise par Jacques De Decker, Marginales a déployé sa singularité: utiliser la fiction pour dire le monde, raviver le passé et envisager l’avenir. À l’heure où certains responsables politiques arborent fièrement leur inculture et leur rejet de la littérature de fiction, laquelle ne leur apprendrait rien, il est sans doute plus utile que jamais de rappeler que le rapport de l’art au monde, de la fiction au réel, ce rapport est profond, radical, au sens premier du mot. Toute fiction part du réel et pointe un réel qui n’existe pas encore — mais qui, peut-être, n’aurait pu ou ne pourrait advenir sans l’intercession de l’art.

    L’art, cette “barbarie qui aspire à finir”, pour reprendre les mots de Romain Gary, est là pour déployer trois rêves, selon Adorno. Le premier est légitime est nécessaire: le “divertissement”, ce qui nous conduit ailleurs, nous permet de prendre de la distance avec notre quotidien pour nous permettre d’y retourner ensuite, mieux armé. Le deuxième rêve d’Adorno correspond peut-être à ce que Pascal visait lorsqu’il écrivait qu’un “roi sans divertissement est un homme plein de misères”; ce divertissement-là a pour seule fonction de nous empêcher de voir la réalité en face, à commencer par la nôtre, la réalité d’un individu marqué par la finitude et les frustrations. C’est le bas-art voulu par des Patrick Le Lay, dans le but de rendre nos cerveaux disponibles à la publicité et à l’abrutissement dont celle-ci a besoin pour nous vendre ce dont nous n’avons pas besoin, voire ce qui nous nuit.

    Et puis, il y a le troisième rêve, le plus élevé, le plus puissant, qui dévoile la réalité et dénonce les masques rassurants que toute notre culture, notre société, notre environnement a placés pour nous empêcher, depuis l’enfance, de voir sans relâche combien ce réel est effrayant et chaotique.

    C’est dans cet héritage d’Adorno que se place le Marginales de Jacques De Decker, et c’est dans celui-là que la revue restera. S’y ajoutent désormais quelques dimensions supplémentaires, placées toutes sous le signe de l’ouverture.

    Ouverture culturelle et géographique: si Marginales était jusqu’à présent une revue francophone belgo-belge, elle est désormais francophone sans frontières. Les trois numéros de la nouvelle saison l’attestent, qui regroupent des textes venus de toute la francophonie. Plus de cent auteurs, pour la plupart nouveaux dans la revue, ont collaboré à l’un ou l’autre numéro.

    Ouverture à d’autres modes d’expression artistique: chaque numéro a vu des contributions graphiques fortes, apportant à la thématique et à la revue une dimension importante, sensible et poignante.

    L’ancrage de Marginales reste l’actualité, mais une actualité plus longue; des événements majeurs dont les répercussions se font sentir de manière profonde et durable. Le nationalisme, les atteintes aux droits des plus faibles, la schizophrénie humaine dévoilée par la Coupe du Monde au Qatar… le directeur de revue peut être rassuré; il ne sera jamais à court de sujets. L’être humain, par contre, est plus inquiet…

    Concluons sur ce qui est peut-être le principal outil de cette double ouverture: le partenariat avec le journal Le Soir, qui nous offre une chambre d’écho exceptionnelle. Cette collaboration a conduit à l’ouverture d’un numéro permanent, Les nouvelles du jour, pour lequel les nouvellistes choisissent un fait d’actualité comme source d’inspiration. Une cinquantaine de nouvelles ont ainsi déjà été publiées en ligne.

    C’est cela, Marginales: une revue en ligne. En ligne avec l’actualité, avec la modernité, avec la fiction et les images. En ligne avec une langue internationale et une vision du monde pleine de nuances, de diversités, profondément ancrée dans notre commune humanité

  • 307 : Balance ton peuple
    06 - AMAT Jorge, La fleur de la nuit sans fin
    08 - GUZY Évelyne, Au pays de mon corps
    11 - COTTON Stanislas, La piqûre du moustique
    18 - RAHARIMANANA Jean-Luc, Corps de sable
    21 - PAGNARD Rose-Marie, La femme dans la cabine du grutier
    25 - MILLON Alexandre, Une journée si particulière
    30 - BRULOTTE Gaëtan, Le promeneur canin
    35 - LEKEUCHE Philippe, De la peste


    308 : La loi phallique est dure
    38 - PELLICER Camille, J’ai croisé une femme dans le métro
    40 - PIRART Françoise, Au Paradis
    44 - SCHRAÛWEN Liliane, Entre chien et loup
    49 – PELLERIN Gilles, Droit de cuissage
    56 - FRANÇOIS Rose-Marie, Venue par la côte
    61 - DIARRA Ousmane, La tombe de la citoyenne inconnue
    68 - LHOMME Xavier, Forte de café
    71 - SÉJOURNÉ Doris, Coddiwomple

    309 : Qatarsis et Qatarstrophe sont dans un bateau
    80 - MOREAU DE BELLAING Frédéric, Ave Qatarsis morituri te salutant
    82 - VOORTMAN Sophie, Aérogare
    87 - MOREAU Brigitte, Champion du monde
    90 - TAMAGE Daphné, La cruche
    95 - WELLENS Yves, Dans le rond central
    97 - ERO (Collectif), Microfictions
    102 - LOWIE Patrick, Portrait onirique d’Hypatie d'Alexandrie
    105 - DELCAMBRE François, Rhada
    112 - REMY-WILKIN Philippe, Rêves brisés
    117 - ALEM Kangni, Le pet de l'araignée
     

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