Anne-Catherine Baechtel a 36 ans. Après une première expérience de professeure de Lettres, elle est arrivée à Paris, la ville des romans qu'elle aimait, et elle n'a plus voulu quitter cet espace grouillant, puant parfois, mais où tant de strates d'histoires et d'humains s'entremêlent qu'il n'y aura pas assez d'une vie pour les découvrir toutes.

Aujourd'hui cheffe de projet web éditorial dans une collectivité, elle questionne l'évolution et les hiérarchisations nouvelles des espaces numériques, et l'appropriation intime, individuelle et sociale de ces champs.

Signe particulier ? Elle a une certaine propension à diversifier ses tenues vestimentaires à l'infini. Est-ce si superficiel quand c'est l'"être-au-monde" et l'"être-en-soi" qui sont en jeu, 365 jours dans l'année ?

Dans l'écriture, elle aime se sentir libre de prendre une place, de sujet et de corps, bien que la place soit toute petite lorsqu'il s'agit de nouvelles. Mais l'espace existe. Et c'est comme si la mise en mots réalisait alors une forme d'émancipation, de liberté radicale, et de réappropriation du corps en tant que sujet recomposé et entier.

Ave Qatarsis, morituri te salutant

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